Politique du logement : état d’urgence ?

Édito du président
Paru dans 25 millions de propriétaires • N°553 juillet/août 2021

Les élections départementales et régionales le démontrent une fois encore en ce début d’été. Le logement est toujours le grand absent du débat. La propriété privée est toujours perçue comme une ressource à exploiter et non comme une opportunité de croissance au service du bien-être. Prospective et réflexion sont occultées du débat. Focus sur la norme et la contrainte. C’est dans l’air du temps.

La baisse de la construction neuve pourrait être une bonne nouvelle pour les investisseurs : hausse des prix et plus- values potentielles à venir. Les propriétaires sont pourtant dans le temps long, dans une logique de transmission de leur patrimoine et c’est bien ainsi.

Il est remarquable que chaque semaine un éditorialiste ou un pseudo groupe de réflexion propose une nouvelle réforme des impôts et taxes. La “justice fiscale” a bon dos pour entretenir l’incertitude...

Les bailleurs privés sont confrontés à LA question du moment, le grand totem de la rénovation énergétique et de l’obsolescence programmée du bâti, drapée du vert de la bonne intention.

Saisissons-nous du sujet en entrepreneurs !

Saluons l’annonce de 500 millions d’euros supplémentaires pour le dispositif MaPrimeRénov’. Mais ne focalisons pas notre énergie sur cette communication calquée sur le calendrier électoral. Restons lucides : les bailleurs n’y auront d’ailleurs accès que début juillet... pour ouvrir leur dossier. C’est fâcheux.

Optimiser les performances énergétiques de son bien, le rendre plus attrayant et confortable est un devoir de bonne gestion et valorisera votre bien. Le propriétaire se doit de rester « en mode projet ». C’est le meilleur moyen de valoriser son patrimoine.

Bien sûr, mieux que des subventions, il s’agirait pourtant de travailler sur des mécanismes structurels d’investissement plutôt qu’annoncer des mesures d’aides toujours saupoudrées et contraignantes. La défiscalisation des primes, aides et subventions serait un excellent catalyseur pour les propriétaires bailleurs, avec un effet immédiat pour eux, et un échelonnement pour les finances publiques grâce au caractère reportable des déficits fonciers. Nous avons d’ailleurs porté cette proposition auprès de Mme Wargon notre ministre du Logement.

Mais l’essentiel est ailleurs. Entourez-vous, structurez votre patrimoine en veillant à le valoriser et à l’optimiser. Nos Chambres UNPI sont là pour vous aider. La chance sourit toujours aux audacieux.

Demain sera meilleur. Bel été !

 

Christophe Demerson
Président de l'UNPI
@DemersonUNPI

 

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