Destruction progressive de l’offre locative, stop ou encore ?

Édito du président
Paru dans 25 millions de propriétaires • N°550 avril 2021

Nous peinons à sortir de la crise sanitaire. Nous guettons les impayés de loyers. Plus que jamais les propriétaires sont inquiets de l’avenir des biens qu’ils mettent en location. C’est pourtant le moment que le Gouvernement choisit pour accélérer encore le rythme des contraintes qui pèsent sur eux. Aucun cadre légal ou fiscal favorable encourageant n’est prévu.

 

Dès 2023, autant dire demain, le ministère du Logement nous promet 90 000 logements énergivores interdits à la location. Fin du jeu de massacre : 2028 avec une interdiction totale. Nos gouvernants ont-ils pensé aux conséquences de telles mesures ? Nos gouvernants ont-ils imaginé les causes de la chute systémique de la capacité des bailleurs privés à réaliser des travaux réguliers dans les logements, ou à envisager des travaux d’envergure dans leurs copropriétés.

Les propriétaires occupants ayant acheté des logements répondant aux standards de l’époque sont logés à la même enseigne. Voilà plus de vingt ans que l’UNPI tire le signal d’alarme. Le logement est toujours considéré comme un tiroir-caisse.

La sagesse impose une vision : fiabilisons déjà le DPE. Personne ne sait encore aujourd’hui quel logement sera classé F ou G suite au jeu de bonneteau opéré par la réforme !
Stabilisons la fiscalité immobilière. Le logement ne doit pas à nouveau être la variable d’ajustement si la croissance n’est pas au rendez-vous : droits de mutation, taxes foncières, IFI, nouvelles cotisations sociales pour certains loueurs en meublés... Les dernières crises l’ont malheureusement démontré.
Sécurisons la politique règlementaire : encadrement des loyers, permis de louer, allongement sans concertation cette année de la trêve hivernale, inaction face aux squats.
La Fédération poursuit inlassablement son travail politique et judiciaire comme à Châteauroux où le Maire a reculé.
Pour conclure, un mot sur MaPrimeRénov’, qui répond à notre demande d’ouverture aux bailleurs... mais seulement en juillet 2021, à la veille des vacances quand les artisans terminent leurs chantiers. Les montants budgétés par Bercy ne sont pas à la hauteur de l’enjeu et déjà en passe d’être consommés. Nous allons le rappeler à Madame la ministre.

Christophe Demerson
Président de l'UNPI
@DemersonUNPI

 

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