Sous réserve de modification législative, réglementaire ou jurisprudencielle.
Depuis de nombreuses années, Montpellier et sa Métropole connaissent une croissance démographique record (+ 1,7 %). La ville centre (282 143 habitants) est passée de la 8e à la 7e place, début 2018. Sa Métropole qui accueillant 5000 habitants de plus chaque année en compte aujourd’hui 458 000. Une politique ambitieuse de logements s’est développée pour répondre aux besoins résidentiels et de nombreuses ZAC ont vu le jour dans Montpellier et sa première couronne. Chaque année ont été construits entre 4000 et 4500 logements, pour répondre aux objectifs du PLH, dont 79 % en habitat collectif. Le territoire de la Métropole qui révise actuellement ses documents d’urbanisme (SCOT, PLH et PLUI) veut développer et concentrer la ville le long d’axes tels que les lignes de tramway et de TER (Train express régional). Dans Montpellier, des immeubles sortent par exemple quartier Nouveau Saint Roch (près de la gare), ou sur la ZAC de l’EAI lancée à l’ouest du centre historique (2500 logements à terme), que devrait desservir la 5e ligne de Tramway. Des efforts sont aussi faits pour proposer plus de grands appartements destinés à la résidence principale.
Le dynamisme du marché neuf en 2017 (+7 %) s’est traduit ce premier semestre, par une forte pénurie de logements dans la Métropole montpelliéraine. Les promoteurs ont du mal à reconstituer l’offre, faute de foncier au bon prix, notamment. « Les mises en ventes ont diminué de 15 % à Montpellier, et les ventes nettes suivent la même progression », indique Xavier Bringer, directeur de M&A promotion (président de la FPI jusqu’au 22 juin). Conséquence de la pénurie qui s’esquisse : « les prix augmentent et atteignent 4017 € le m² sur la Métropole (+ 5 %) et 4283 € à Montpellier (+ 7,5 %) stationnement inclus » s’inquiète Xavier Bringer. Les investisseurs jusque-là très présents se retirent. Ils forment à peine la moitié des acheteurs (-34% au 1er trimestre, sur la Métropole), du fait de l’offre insuffisante, et par attentisme quant à la fiscalité (sur l’IFI notamment). L’essentiel des transactions s’est concentré sur les ZAC de Montpellier et des communes de la première périphérie - Lattes, Castelnau-le-Lez, Juvignac et Saint-Jean de-Védas, où vient le tramway. A Castelnau, par exemple, Urbis commercialise Le Cosmopoly, entre 3300 € le m² et 4700 € le m². Mais beaucoup d’opérations haut de gamme, entre 4500 € et 5500 € le m², sortent dans le diffus. La Fédération des promoteurs immobiliers cherche à élargir le marché des logements intermédiaires. Elle veut ouvrir aux opérateurs privés les ventes en PSLA, notamment. « Nous étudions des partenariats possibles, dans le cadre du PLUI, avec les collectivités en deuxième et troisième couronnes de Montpellier pour développer une offre adaptée au niveau de vie de la région » annonce Laurent Villaret. Le nouveau président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Occitanie-Méditerranée (FPI OM) précise, « il faut arriver à proposer des biens à 3000 € le m² habitable. »