104e congrès de l'UNPI à Dijon

Les élus de la région Bourgogne Franche Comté ont chaleureusement accueilli les congressistes de l’UNPI à Dijon pour le 104e Congrès de l’UNPI.

Accueil chaleureux

François Sauvadet, président de la Côte d’Or, a souligné le rôle de l’UNPI dans la défense du droit de propriété et critiqué ceux qui, en “tapant sur les propriétaires”, vont fragiliser la construction.

Nathalie Koenders, 1e adjointe du maire de Dijon, a reconnu que les propriétaires privés étaient des interlocuteurs incontournables du développement des éco-logements et de la rénovation des logements existants.

Michel Neugnot, 1er vice-président de la région Bourgogne a souligné que les collectivités locales devaient accompagner les propriétaires pour réduire leur impact en CO2.

Cet intérêt des élus de la région pour le congrès de l’UNPI n’était pas partagé par le ministre : Julien Denormandie avait préféré inaugurer un centre d’accueil de migrants. Toutefois, son représentant, Paul Delduc (DGALN) a remercié les congressistes de leur engagement pour cet enjeu majeur qu’est la transition énergétique.

Rénovation globale

La 1e table ronde consacrée à un focus sur les matériaux et équipements a mis l’accent sur l’intérêt de la rénovation globale d’un bâtiment. André Pouget insiste sur le caractère global d’une rénovation, Michel Pelenc (Solhia) souligne l’utilité d’un ensemblier qui maîtrise l’ensemble des aides publiques auxquels peut prétendre un propriétaire pour financer ses travaux.

Jonathan Louis (Ademe) préconise le recours à l’audit énergétique, préférable au DPE. De nombreux congressistes ont d’ailleurs évoqué des déconvenues sur le classement de leur bien par un diagnostiqueur.Frédérique Colas, vice-présidente du conseil régional Bourgogne Franche-Comté indique que la région a fait le choix d’inciter les propriétaires à une rénovation globale.

Le président de l’UNPI 69, Victor-John Vial-Voiron a invité les propriétaires à faire preuve de bon sens, rappelant que l’amiante était… le meilleur isolant des bâtiments.

Lors de la 2e table ronde, Sébastien Pénidon (Bourgogne Énergies Renouvelables) a reconnu, chiffres à l’appui, que la rentabilité des travaux d’économie d’énergie n’est pas excellente mais qu’elle permet une meilleure valorisation du bien à la revente.

Valérie Mancret-Taylor (Anah) a écouté les demandes des propriétaires et a indiqué que les dossiers de subvention allaient très prochainement pouvoir être traités et suivis en ligne.

Le congrès fut aussi l’occasion d’un très beau témoignage du champion paralympique de natation qui, par sa ténacité, a réussi à surmonter l’épreuve d’un grave accident ; Charles Rozoy a invité les congressistes à la détermination dans leur action.

Le climatologue Serge Planton a planté le décor en expliquant que l’homme pourrait en 250 ans provoquer un réchauffement que la nature à mi 10 000 ans à produire.

Philippe Pelletier a rappelé que le plan Bâtiment durable remontait à plus de dix ans. Il invite les propriétaires à s’engager sur la voie de la rénovation énergétique en tant que citoyen du mode, car les locataires rejettent les logements énergivores et parce que cela valorise leurs biens.

Le député de la Côte d’Or, Didier Martin a approuvé le projet de transformer le crédit d’impôt de transition énergétique en prime et a indiqué qu’il fallait soutenir la rénovation des logements anciens pour lutter contre la dévitalisation des centres-villes.

Les congressistes ont également animé les débats, évoquant notamment les questions de fiabilité du diagnostic de performance énergétique. un congressiste a aussi évoqué l’impact pour le bailleur que provoque une rénovation énergétique de l’immeuble par la hausse de la taxe foncière.

En conclusion des débats, le directeur de l’UNPI, Pierre Hautus a relevé que les propriétaires devaient devenir le premier acteur de la rénovation énergétique et que les crédits de l’Anah devraient être davantage orientés vers les bailleurs et pas seulement destinés aux propriétaires occupants modestes.

Non au malus écologique

Clôturant les débats, le Président UNPI Bourgogne-Franche-Comté Jean Perrin a invité les congressistes a approuver une motion à destination des pouvoirs publics. Le texte proposé indique que les propriétaires refusent tout malus, et qu’ils demandent, s’ils réalisent des travaux, une compensation sous forme de moindre fiscalité. Jean Perrin a réaffirmé solennellement que les propriétaires privés devaient être fiers de l’être. Le parc public ne peut pas répondre à tous les besoins. Etre propriétaire rend plus libre et plus responsable. Il faut donc soutenir la propriété.

A quelques mois de son passage de témoin à son successeur, le Président UNPI Bourgogne-Franche-Comté Perrin a dit sa fierté d’avoir servir les propriétaires pendant 15 ans et, reprenant le thème du congrès a déclaré : ensemble, nous allons contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.

Bertrand DESJUZEUR • JURIShebdo Immobilier